Conférence

Freedom and Control of Digital Expression

13–14 octobre 2016

Manufacture des Tabacs, Toulouse, France

Après l'attaque des bureaux du journal Charlie Hebdo en janvier 2015, les débats et les discussions sur la liberté d'expression se sont multipliés, en France comme à l'étranger. Ce débat s'est intensifié après les attentats de Paris du 13 novembre. À l'épicentre se trouve le rôle d'Internet et de la liberté d'expression. Une énorme vague d'indignation mondiale s'est exprimée après ces deux événements, dont un déluge de hashtag de solidarité. Mais cette tempête de médias sociaux a fini par révéler des clivages culturels, politiques et sociaux en France, ainsi que dans le monde. Tout comme après les attentats du 11 septembre, la France a adopté des lois permettant à l'État de surveiller les communications en ligne. Dans le même temps, les médias sociaux ont censuré les messages sur les attaques qui étaient considérés comme provocants ou choquants.

 

La variété des réactions, y compris l'indifférence ou, au contraire, l'expression de points de vue très différents - parfois même surveillés ou censurés - a montré qu'un hashtag n'est ni unificateur ni une vision universelle partagée par tous. Cet événement a amplifié l'idée que la sphère publique numérique est une arène conflictuelle, non seulement de ce qui est dit (ou tenu secret) en ligne, mais aussi de ses limites. Il ne fait aucun doute qu'Internet est le principal moyen d'expression publique massive pour des millions de personnes. Pourtant, il est toujours le résultat d'un ensemble complexe de rapports de force établis entre les médias professionnels, les communautés de producteurs de contenu amateurs, qui défendent parfois des intérêts particuliers, ainsi que les intermédiaires des entreprises. Le contenu en ligne qui en résulte incarne des stratégies éditoriales, politiques et industrielles rivales. Récemment, les universitaires ont commencé à remettre en question l'idée de la démocratie participative numérique en termes de conditions de concurrence équitables.

 

Cet atelier vise à faire progresser ce débat en abordant la question centrale suivante :

Qui contrôle la liberté d'expression et le contenu en ligne à l'ère numérique, et comment?

 

Public cible et universitaires: Cet atelier vise à faire progresser ce débat en abordant la question centrale suivante : Cet atelier interdisciplinaire s'adresse aux sociologues, anthropologues, politologues, économistes et spécialistes de la communication. Les universitaires de tous niveaux sont encouragés à y participer. Un petit nombre de bourses de voyage peut être disponible pour permettre à de jeunes chercheurs exceptionnels (moins de 35 ans à la date de la conférence) d'y participer. Veuillez indiquer dans votre soumission de communication si vous souhaitez demander une telle bourse de voyage.

Dates: 13-14 octobre 2016

Format: L'atelier comprendra des orateurs, des panels et des présentations de documents.

Localisation: Institute for Advanced Study in Toulouse, Toulouse School of Economics, Toulouse, France.

Organisateurs: Jen Schradie (IAST), Sandra Vera Zambrano (Sciences Po Toulouse - LASSP), Nikos Smyrnaios (University of Toulouse – LERASS).

Email: freedomcontrol.conf@iast.fr

Cette conférence a été financée par une subvention de l'Etat français gérée par l'Agence Nationale de la Recherche dans le cadre du programme "Investissements d'avenir" référence ANR-11-LABX-0052.

Référence

Freedom and Control of Digital Expression, Manufacture des Tabacs, Toulouse, France, 13–14 octobre 2016.