Conférence

Self-deception, Self-signaling, and Self-control Workshop

du 22 juin, 09h00 au 23 juin 2015, 18h00

Toulouse, France

À plus d'un titre, la prise de décision humaine n'est pas entièrement conséquentialiste. Elle est surtout non conséquentialiste en ce sens que les gens ne prennent pas de décisions dans le seul but de maximiser l'utilité attendue des conséquences. Elle est également non conséquentialiste en ce sens que les gens peuvent prendre des décisions afin de signaler des informations sur les causes - par opposition aux conséquences - de ces décisions. Parfois, les gens envoient des signaux à d'autres décideurs, des signaux qui peuvent être informatifs ou trompeurs. Parfois, ils se font des signaux à eux-mêmes, pour se convaincre de l'état de la nature ou de leur propre état personnel. Ils peuvent vouloir se prouver leurs propres talents ou capacités en se signalant des informations qui sont vraies ou partiellement vraies. Ils peuvent aussi vouloir se signaler quelque chose d'incertain ou même de faux. Ce dernier cas est une forme de tromperie.

La tromperie est particulièrement pratique pour exercer ou éviter la maîtrise de soi. Face à la tentation, un bon autodidacte dispose de nombreuses options : Il ou elle peut se convaincre qu'il n'y a aucune raison d'éviter la tentation, que la tentation ne constitue pas une menace. Ou bien l'individu vraiment habile peut prendre des mesures pour éviter la tentation en sapant sa valeur ou son attrait. Mais la plupart des tromperies ne sont pas aussi simples. Comme Benabou et Tirole l'ont fait valoir dans une série d'articles, l'auto-illusion se présente souvent sous la forme d'une implantation et d'une récupération de souvenirs de manière intéressée, afin de prouver à l'individu qu'il est le genre de personne qu'il veut être, le genre qui cède à la tentation ou la rejette.

Programme [fichier pdf]

Ouverture par Roland Bénabou (Princeton University) "The Economics of Motivated Beliefs"
Reasons for Self-deception
  • Phil Fernbach (University of Colorado): "Active self-deception and causal reasoning"
  • Richard Holton (Cambridge University): "Self-signalling and the Deep Self"
  • Joël van der Weele (University of Amsterdam): "Deception and Self-deception"
Properties of Self-deception
  • Zoë Chance (Yale University): "The Slow Decay and Quick Revival of Self-Deception"
  • Tanya Rosenblat (University of Michigan): "Managing Self-Confidence"
  • George Loewenstein (Carnegie Mellon University): "The Ostrich Effect: Information avoidance in theory and in practice"
Motivated Reasoning
  • Roberto Weber (University of Zurich): "Thinking the worst of others (when it suits us)"
  • Russell Golman (Carnegie Mellon University): "Belief Consonance"
  • Dan Kahan (Yale University): "Who is fooling whom? Identity-protective cognition"
Moral Behavior
  • Nina Mazar (University of Toronto): "Defaults as Physical and Psychological Barriers to (Dis)honesty"
  • Armin Falk (University of Bonn): "Malleability of moral behavior"
  • Drazen Prelec (MIT): "Brain mechanisms of self-signaling, under oath" (joint with S. Luchini, A. Huang, C. Long, N. Hadjikani and D. Mijovic-Prelec)

Cette conférence a été financée par une subvention de l'Etat français gérée par l'Agence Nationale de la Recherche dans le cadre du programme "Investissements d'avenir" référence ANR-11-LABX-0052.

Référence

Self-deception, Self-signaling, and Self-control Workshop, Toulouse, France, du 22 juin, 09h00 au 23 juin 2015, 18h00.