Introduction:

Bien que l'inégalité entre les sexes soit un problème qui touche pratiquement tous les pays du monde, la lutte directe et réaliste contre ce phénomène se limite à un petit nombre de sociétés et de contextes. Même après des efforts et des progrès continus dans plusieurs domaines, aucun pays n'a encore atteint une véritable égalité entre les sexes, ce qui laisse supposer des causes structurelles complexes. Cela encourage la recherche d'alternatives pour mettre en œuvre des politiques concrètes visant à réduire les inégalités entre les sexes. Elle nous oblige également à repenser les paradigmes qui étaient autrefois invoqués pour réfléchir au développement et à l'inégalité entre les sexes.

L'inégalité entre les sexes se manifeste par des différences de salaire, l'accès à l'emploi et à l'éducation, les possibilités de soins de santé, l'utilisation et l'accès aux infrastructures et aux biens économiques, mais l'une des manifestations les plus vives est la violence fondée sur le sexe. Historiquement, les femmes sont les plus grandes victimes de cette violence, qui est souvent perpétrée par un conjoint, un ancien conjoint, un partenaire, un ex-partenaire ou un petit ami (c'est-à-dire la violence domestique). Outre les explications économiques, les théories de la violence domestique abondent dans les sciences sociales, notamment l'anthropologie, la psychologie, le droit, les sciences politiques et la sociologie.

Certains des taux de violence domestique les plus élevés sont enregistrés au Brésil, et il est donc urgent de comprendre les causes et les conséquences de la violence domestique au Brésil. Cependant, le Brésil manque actuellement de données représentatives et n'a donc pas la capacité analytique de comprendre les relations complexes entre le contexte économique et social, les relations complexes de pouvoir et de prise de décision au sein des ménages et des familles, et leurs conséquences sur la violence domestique. Pour ces raisons, les efforts visant à créer une base de données longitudinale représentative de la population qui nous permette de comprendre la dynamique de la violence domestique au Brésil et sa relation avec les processus de développement économique et social semblent être un sujet prioritaire à l'ordre du jour concernant le développement et l'inégalité entre les sexes. La motivation principale de la proposition de ce projet est de développer cet ensemble de données, et cet atelier représente une première tentative de discuter de ses premiers résultats.

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Cette conférence a été financée par une subvention de l'Etat français gérée par l'Agence Nationale de la Recherche dans le cadre du programme "Investissements d'avenir" référence ANR-11-LABX-0052.

Référence

Domestic Violence in Brazil, Toulouse, France, 12–13 septembre 2016, salle MF 323.